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MUTANTS MERVEILLES

by KATEL

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1.
SAUF QU'ON L'ARRÊTE Encore un coup perdu Un geste maladroit Un angle malheureux À l'autre bout du bras Encore un arbre creux La langue dans le bois Et la main dans le feu Qui ne s'en fera pas Sauf qu'on l'arrête Sauf qu'on l'arrête Au cœur du vase clos Des brasses mécaniques On parle de couler On parle de déclic Encore un peu de Dieu Pour les têtes automates On glisserait de peu Vers la planète plate Sauf qu'on l'arrête Sauf qu'on l'arrête Qu'on l'arrête Qu'on l'arrête Qu'on l'arrête Qu'on l'arrête Encore un coup perdu Un angle maladroit Un geste malheureux À l'autre bout du bras Sauf qu'on l'arrête
2.
ROSECHOU 03:24
ROSECHOU Gazelle ! Ouvre l'oeil ! Tends l'oreille ! Dans la nuit du chasseur Fabriquons le monde qui s'éveille Mutants, merveilles Au fond c'est très complémentaire Le souffle vers l'avant Et celui qui nous pousse en arrière C'est la guerre Mais on veut tout autre chose Qu'ouïr? Que saisir? Le vieux monde tout mort continue À se faire plaisir À jouir Pas d'oreilles «C'est quoi ces freaks partout on veut nous rendre fou! Les couleurs et tous les goûts, y'a pas de ça chez nous!» C'est sûr on n'est pas comme toi avec tes blagues à Papa On est tout autre chose! On peut être chou et pousser dans les roses Sous le même soleil On peut être rose et pousser dans les choux Sous la même lune pleine Être rose fou rose chou rien de tout ça Sur la même scène Être rose chou rose fou et puit tout Et on vous emmè...ne Chevreuil ! Tends l'oreille ! Ouvre l'oeil ! Pour ne pas vieillir mort Qu'on dévie la route du cercueil Pour le corps, le réveil ! Qu'ouïr? Quel appel? Le vieux monde tout mort Continue le dîner aux chandelles Pas de honte Pas d'oreille On veut tout autre chose! On veut tout autre chose! On veut tout autre chose! On peut être chou et pousser dans les roses Sous le même soleil On peut être rose et pousser dans les choux Sous la même lune pleine Être rose fou rose chou rien de tout ça Sur la même scène Être rose chou rose fou et puis tout Et on vous emme... On peut être chou et pousser dans les roses Sous le même soleil Être rose chou rose fou et puis tout Et on vous emme....ne
3.
NI MAL D'AMOUR Efface-moi le jour l'heure J'ai tu la montre et bu le temps Par le fil parlé au vent Par les autres soufflé Par les autres avalé Plus de rencontre Ni mal d'amour Rien autour Il reste bien l'armoire à vider Redresse-moi, déjetée De l'arbre que l'âge a fait secret Par le fil passe l'été Par les autres habité Par les autres vidé Plus de salive Ni mal d'amour Rien autour Il reste encore le lit à froisser Et danse en secret Et marche en silence Et parle même quand le monde est sourd Quand il n'y a personne autour Et reviens au même point Repars du même point Tourne et tourne comme un derviche Leur spleen c'est de la triche Regarde les là-bas Qui se regardent en soi Et puis qui quand l'alarme sonne Parlent de vies monotones Par les autres soufflé Par les autres avalé Il reste bien la vie à passer
4.
JE T'AIME DÉJÀ Mmmm Je t'aime déjà que tu m'attendes Je viens de vivre amour trop plein Celui dont il ne reste rien Qui n'a de futur que des cendres Mmmm Je t'aime déjà que tu sois là Je viens de vivre amour filial Qui n'attend rien, amour total, Mais reparti dans le même train Mmmm Je t'aime que tu me touches à peine Je viens de vivre amour Eros La chair, le cul, le sang, les veines Et à la fin la peau sur l'os Mmmm Mmmm Je t'aime déjà que rien ne t'ailles Je viens de vivre amour pratique Amour cadré, amour réplique Avec le retour au bercail Mmmm Je t'aime déjà parce que tu aimes Qui j'ai aimé et qui m'entoure Quand j'ai aimé c'est pour toujours Je t'aime déjà parce que tu t'aimes Mmmm Mmmm KAN MI EM MI EM, KAN MI EM MI SANT KAN MI PLEUR MI PLEUR KAN MI PLEUR MI SANT KAN MI EM MI EM, KAN MI PLEUR MI SANT Je t'aime mais quand on est en peine C'est mot trop grand ou trop étroit Et pour que ne nous lasse pas Gardons du jeu dans le je t'aime Et pour que ne nous lasse pas Gardons du jeu dans le je t'aime Et pour que ne nous lasse pas Gardons du jeu dans le je t'aime
5.
PAR LA PLACE (Feat. Julie Gasnier) Par la place que tu prends en un cran Rends-toi compte Qu'avant qu'une averse tombe Ou qu'une ombre se pose en dose prise au soleil De la veille à ce matin qui s'ouvre au réveil Me voilà en amour Et te voici pareille Par la place que tu prends en un cran Rends-toi compte Qu'avant que l'orage gronde Ou que la lune blonde se fonde au sommeil De la veille à ce jour qui entoure le réveil Te voilà en amour Et me voici pareille
6.
7.
COMME VIVRE COMME IVRE Qu'on le voile Qu'on le parle Du vent Ou si Comme on arme Comme on ouvre La voix au cri Comme vivre Comme ivre Ne pense plus à rien Comme vivre Comme ivre Ne passe plus dans rien Qu'on nous calme Qu'on nous crame Du vent Ou si Comme on s'arme Comme on trouve Le lieu du cri Comme vivre Comme ivre Ne pense plus dans rien Comme vivre Comme ivre Ne marche plus dans rien Comme on creuse Comme on trouve Le temps des cris Comme vivre Comme ivre Ne marche plus Enfin
8.
GÉOGRAPHIE 02:41
GÉOGRAPHIE En avant ! Dans tout un pays Dans la langue Aussi Au volant Au feu là vas-y À qui va le prix Tout à prendre Mais tout est pris Oh Toi aussi ! En avant ! La géographie Dans le ventre Aussi Au volant Au creux là vas-y À qui vient Le cri Tout à prendre À tout prix Oh toi aussi Tout à prendre ! Tout est pris Oh ! Toi aussi ! Toi aussi !
9.
EN CHASSE 02:08
EN CHASSE De quoi soleil est l'oeuvre? De qui pleure la pluie? Qui a croisé nos heures? Stop! On sonne midi Oh le bal a glissé dans le vide! Oh, la nuit s'annonce facile De qui cogne le cœur De quoi pointe l'ennui Qui conjugue la peur? Stop! On sonne minuit Oh la foule danse dans le vide Oh ! La nuit s'annonce... Il paraît qu'il y a des hommes En chasse dans la ville De quel horizon sourdre? De quelle nuit mal armée? De quelle langue en ruine? Stop ! On sonne l'été Oh ! La foule avance dans le vide Oh ! La nuit s'annonce sanguine Il paraît qu'il y a des hommes En chasse dans la ville Je suis sale tu me dis Je suis sale? Je me lève Je suis sale tu me dis Je suis sale? Je me lève Je suis sale tu me dis Je suis sale? Je me lève Je suis sale tu me dis Je suis sale? Je me lève Je me lève Il paraît qu'il y a des hommes En chasse Oh! La nuit promet d'être...
10.
JAMAIS D'OEIL Dans mon œil Tu n'es plus vide Regarde-toi Dans mon œil Il est partout Dans mon oreille Entre mes jambes Il te voit belle T'entend belle Il est partout Il t'invente Dans mon œil Tu es vivante Et un instant tu le crois Il est partout Dans ton rire Dans ton silence Il te voit belle T'entend belle Il t'invente En me chassant tu voulais Le garder Mon œil Mais il est collé à mon cœur Il est collé à mon cœur Et j'aime quand même Si me hais ce n'est que peur De n'avoir jamais d'oeil De n'avoir pas de coeur
11.
LA NUIT EST MON ARÈNE La nuit est mon arène Le jour je ne vois rien Ne vais nulle part, n'est bien Que parce qu'entends à peine La nuit est mon arène La nuit je vois de loin Me glisse partout, n'est bien Que parce que m'y promène Les gens du jour, les grands vivants Les gens du jour sont transparents La nuit est mon arène La nuit est mon arène La nuit est mon arène J'ai son bruit dans le sang Le bruit du jour est blanc Et sa vacance vaine La nuit est mon arène J'ai un siècle dedans Le temps du jour est grand Et sa cadence pleine Les gens de nuit, les grands perdants Les gens de nuits sont phénomènes La nuit est mon arène La nuit est mon arène La nuit est mon arène La nuit je te vois bien Ne veux rien autre, rien Que parce que t'y emmène La nuit est mon arène La nuit je vois tes mains Ne veux rien d'autre rien Ne veux rien d'autre rien Ne veux rien d'autre, viens Ne veux rien d'autre, viens

about

Mutants Merveilles : dès son titre, ce quatrième album de KATEL sème le trouble en accolant deux termes a priori contradictoires. S’agit-il d’un oxymore ? D’un pléonasme ? Le single « Rosechou », manifeste queer hautement addictif, apporte une forme de réponse en optant pour une joie éclatante affichée comme un parti pris radical : l’euphorie d’être un corps fluide, un corps différent, libéré des carcans, et de ne pas appartenir au « vieux monde tout mort ».
C’est au corps justement que s’adresse Mutants Merveilles, davantage axé sur le groove que ses prédécesseurs. Rythmes enjoués, échevelés ou bien saccadés et heurtés, qui brassent nombre d’influences allant du trip-hop hypnotique à la pop sixties sautillante, de Steve Reich à Radiohead. À l’instar de la Kate Bush de Hounds of Love dont elle partage le
goût pour les expérimentations sonores, KATEL choisit de séparer l’album en deux parties contrastées. Une première face accueillante et fluide, une face de lumière aux mélodies amples et déliées, entre joie espiègle et mélancolie sereine, où les morceaux s’enchaînent en douceur. Et puis une face plus trouble, une face d’ombre aux constructions déstructurées, aux sonorités inquiétantes et abrasives, aux émotions parfois brutales.
Le corps est au centre de cet album à la tonalité résolument politique. Corps mutants (« Rosechou »), corps soumis aux violences policières (« Sauf qu’on l’arrête »), corps des femmes constamment menacé (« En chasse »), corps confinés coupés des autres (« Ni mal d’amour »), corps plus légers d’être amoureux (« Par la place »). KATEL questionne ici les rapports de pouvoir et leur brutalité intrinsèque, l’emprise exercée par ceux et celles qui s’y accrochent, ainsi que les oppressions subies par les femmes – sujet qui lui tient à cœur et se reflète dans la démarche du label Fraca !!! qu’elle a co-fondé en 2018 avec Robi et Emilie Marsh et qui mène une réflexion sur la place des femmes dans l’industrie musicale.
Au fil des ans, KATEL s’est forgé une place à part sur la scène francophone, de par son exigence, son refus de se cantonner à un genre musical défini et de se reposer sur la facilité du savoir-faire. Sa démarche est toujours dictée par une vision précise et une réflexion intense, sans jamais tomber dans le piège d’une musique intellectualisée qui oublierait de s’adresser aux émotions. Chacun de ses albums possède une couleur propre : format guitare/voix rageur et habité pour Raides à la ville (2008), expériences sonores plus sophistiquées pour Decorum (2010), travail poussé sur les chœurs et les claviers pour Élégie (2016) œuvre envoûtante et poignante autour du deuil.
Dans un désir constant d’affiner sa pratique comme d’élargir sa palette, elle multiplie les collaborations en marge de sa propre musique, en arrangeant, réalisant, mixant les albums des autres (Maissiat, SuperBravo ou Franky Gogo) ou en composant de la musique instrumentale ou chorale. S’il lui arrive d’accompagner d’autres artistes sur scène ou sur disque en tant qu'instrumentiste comme invitée pour des duos, c’est le son qui devient son instrument de prédilection dans ses propres compositions, une matière qu’elle sculpte et modèle à la façon d’une plasticienne.
Ce quatrième album est intimement lié au contexte du confinement du printemps 2020, qui fournit à KATEL une bulle d’isolement et de liberté où s’immerger pleinement dans l’écriture et fait jaillir les morceaux comme autant de fulgurances. Lors de cette première phase, elle travaille les titres en les produisant directement, composant certains au piano ou au Minilogue, d’autres à partir de boucles ou de lignes de basse, puis s’amuse avec différents types de sons et de processus jusqu’à obtenir des formes déjà poussées. Au terme de cette démarche solitaire, vient ensuite l’envie d’ouvrir cet album au monde et aux collaborations, à l’opposé de la démarche minimaliste et solipsiste qu’on pourrait attendre d’un « album de confinement ». Un magnifique hasard veut alors que deux musiciens la contactent pour proposer de participer à cet album. Tout d’abord le guitariste Christophe Rodomisto (Claire Diterzi, Philippe Decouflé), qui vient improviser en studio sur

les morceaux en même temps qu’il les découvre. Ensuite Bastien Lucas (lui-même artiste- compositeur) qui l’aide à pousser plus loin les arrangements de cuivres et de cordes. Jean- Baptiste Julien, qui travaille avec KATEL depuis ses débuts, y participe aussi.
Pour le mixage, elle choisit de faire appel à deux autres collaborateurs de longue date, Christophe Menanteau et Cyrill Maudelonde, pour un travail d’équipe à trois. D’autres artistes s’invitent le temps d’un morceau : le duo Bonbon Vodou qui peint « Je t’aime déjà » aux couleurs du maloya réunionnais, ou Julie Gasnier (SuperBravo, LalaFactory) qui prête son timbre sensible à « Par la place », duo à la grâce émouvante et solaire où les voix se croisent sans se mêler, laissant les instruments faire dialoguer les sentiments dans les silences entre les mots.
Mêlant sonorités électroniques et organiques, Mutants Merveilles semble constamment traversé par des courants contraires qui parfois s’apprivoisent et parfois se heurtent violemment : la naissance d’une relation amoureuse teintée par la fin d’une autre (« Je t’aime déjà »), l’expérience du confinement qui empêche les rencontres mais n’étouffe pas la lumière qui nous porte (« Ni mal d’amour »), la nuit qui peut être un lieu de danger pour les femmes (« En chasse ») ou un refuge libérateur autorisant à être soi (« La nuit est mon arène »), un monde violent où l’amour surgit comme une force de résistance (« Par la place »).
Ce quatrième album cultive l’art des paradoxes : réfléchi mais immédiat, troublant mais apaisant, dense et complexe mais toujours accessible. Un album mutant, un album merveille. Et une nouvelle pierre ajoutée à l’édifice d’une œuvre aussi exigeante qu’elle est passionnante. KATEL a le talent immense de ne jamais décevoir nos attentes tout en sachant ne pas se répéter, et Mutants Merveilles en fournit un nouvel exemple éclatant.

credits

released April 30, 2021

Katel : Chant, Programmations, Claviers, Percussions, Piano
Christophe Rodomisto : Guitares
Bastien Lucas : Piano (3), Guitare (5), U-Bass (4)
JéreM : Cigar box, Bobr (4)
Oriane Lacaille : Chant, Kayanm, Tambour (4)
Lucie Antunes : Vibraphone (6)
Julie Gasnier : Chant (5)
Tatiana Mladénovitch : Choeurs (2)
Pierre Millet : Trompette (1, 2, 3, 5, 7, 8, 10, 11)
Pierre Mariette : Cor (1, 2, 3, 5, 7, 8, 10, 11)
Vincent Aubert : Trombone (1, 2, 3, 5, 7, 8, 10, 11)
Christelle Lassort : Violon (1, 3,10, 11)
Mathilde Sternat : Violoncelle (1, 3,10, 11)

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about

KATEL Paris, France

Artiste et figure à part de la scène Française, KATEL
explore sur chaque album de nouvelles formes esthétiques autant audacieuses qu'accessibles.
Mais elle est également une des rares productrices femme en France, dans son propre Studio
Mutterville monté à Paris en 2019.
En 2018 elle fonde le label FRACA !!! avec deux autres artistes, Robi et Emilie Marsh
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